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Dernière mise à jour: 12 novembre 2021
Inspiré par un lieu fictif dans la nouvelle de science-fiction de Gene Wolfe Le livre du Nouveau Soleil, Kevin Lau (né en 1982) crée In the Garden of Endless Sleep après avoir été frappé par l’image d’un « jardin qui se déplace dans le temps, alternant entre présent, passé et avenir… » Il mentionne que l’œuvre explore « l’idée de voir le jardin, une tranche cultivée de beauté naturelle, passer par différentes phases de croissance et de déclin. » Il voulait également encapsuler la juxtaposition de « la simplicité et de l’imperméabilité », comme le lui inspirait la prose insaisissable de Wolfe. Dans les mots de Lau :
Je voulais refléter cela d’une part en évoquant des souvenirs musicaux de périodes plus anciennes d’une manière un peu floue, et d’autre part en me servant de la texture, surtout en utilisant la pédale forte pour fondre certaines harmonies. La structure de l’œuvre est « trouble » elle aussi, n’évoquant pas tant la forme d’un rondo que son écho. L’œuvre est imprégnée d’un côté naturel et organique – où par exemple les lignes mélodieuses, mais souvent asymétriques, du hautbois tracent les contours des vignes, des racines et de la végétation surabondante –, mais autrement, la musique est infusée d’un vague à la fois onirique et dérangeant.
Notes de programme rédigées par Hannah Chan-Hartley, Ph. D.
Dans ses œuvres récentes, la compositrice canadienne Alison Yun-Fei Jiang (née en 1992) intègre le thème du déracinement culturel, contemplant le choc et le mélange des identités culturelles qui se retrouvent dans son propre langage musical. En 2020, elle a été choisie parmi les compositrices de la nouvelle résidence Carrefour du CNA, un programme conçu en partenariat avec le Conseil des arts du Canada. Voici la description qu’elle fait de sa première commande en tant que compositrice Carrefour, Stray Birds (2021), une œuvre pour quintette à vent :
Stray Birds est une méditation musicale sur la poésie des oiseaux; c’est un récit métaphorique et une réponse personnelle sur les sujets du voyage, de la diaspora et de la maison.
Durant la pandémie, avec les contraintes liées aux déplacements et le fait que tout fonctionnait à distance, j’ai passé plus de temps chez moi, à Toronto, que ces dernières années. Je me suis surprise à apprécier de plus en plus les choses simples et à y puiser de la joie, comme en regardant les oiseaux ou en marchant dans mon quartier. Je trouvais du réconfort et du bonheur dans ces oiseaux libres autour de la maison, et cette œuvre célèbre ce genre de petits bonheurs. Il y a des moments où la musique reproduit le son des oiseaux prenant leur envol, battant des ailes, chantant ou gazouillant entre eux. Puisque je vois un lien dans la migration des oiseaux et dans l’immigration humaine, cette œuvre est aussi un « vol » métaphorique, où l’on migre et voyage comme eux, où l’on chemine entre diaspora et déracinement, avant d’atterrir enfin à la maison. Le voyage est personnel et transformateur; les souvenirs du passé se brisent, se fragmentent et se déforment; l’identité se réincarne et renaît. En composant, j’ai canalisé la dramaturgie, le lyrisme et l’art de raconter de l’opéra chinois méridional, dans lequel j’ai baigné en grandissant. Pour que le passé fragmenté et l’identité transformée transparaissent dans la musique et la métaphore, j’ai donné des airs de collage à cette œuvre, la faisant parfois enfantine et directe, presque théâtrale, et à un moment donné, réitérative tout en étant fluide.
Cette œuvre célèbre également le printemps, car je l’ai écrite aux environs du Nouvel An lunaire tout en ayant le concept chinois du renao en tête (ce qui signifie littéralement « chaud et piquant » et sert à décrire un sentiment festif, de grande animation et de vivacité). J’espère que, grâce à ce magnifique quintette à vent, la musique pourra « prendre son envol » comme ces oiseaux si libres. J’espère qu’il apportera de la joie et du réconfort aux auditeurs, tout comme les oiseaux m’en ont apporté.
Notes de programme rédigées par Hannah Chan-Hartley, Ph. D.
Si l’œuvre de Lau reflète le caractère plus énigmatique de la nature, la Pastorale d’Amy Beach rappelle les côtés sereins et idylliques de la nature et des grands espaces. Lorsqu’Amy Beach (1867–1944) compose cette œuvre en juin 1941, elle est une compositrice américaine acclamée, et l’une des plus jouées de sa génération. Elle la termine durant ce qui serait sa dernière résidence à la MacDowell Colony, un lieu de retraite artistique à Peterborough, au New Hampshire, où elle se rendait régulièrement, depuis 20 ans, pour composer, entourée par la nature.
Concrètement, Pastorale est en fait une version retravaillée de deux versions précédentes (la première pour flûte, violoncelle et piano, la deuxième, pour orgue et violoncelle) qu’elle avait composées durant sa première résidence à la MacDowell Colony en 1921. Dans cette version, qui est d’ailleurs sa seule œuvre pour quintette à vent, les motifs du thème original sont répartis entre les instruments en contrepoint. La Pastorale commence doucement dans les registres graves et chaleureux de la clarinette et du hautbois, couplés au « bourdonnement » caractéristique entonné par le cor et le basson. Un changement de tonalité marque la section intermédiaire, durant laquelle certaines parties prennent du volume et présentent un plus grand registre, intensifiant l’ambiance avant de revenir à la tranquillité initiale vers la fin.
Notes de programme rédigées par Hannah Chan-Hartley, Ph. D.
Le compositeur américain Samuel Barber (1910–1981) compose Summer Music en 1955, sur commande de la Société de musique de chambre de Detroit (le projet a été financé, ce qui est remarquable pour l’époque, grâce à des dons du public, à l’image des financements participatifs d’aujourd’hui). Même si l’œuvre est jouée pour la première fois en mars 1956 par les premières chaises de l’Orchestre Symphonique de Detroit, Barber l’a composée en pensant au Quintette à vent de New York. Après avoir rencontré les membres du groupe en 1955, il avait observé leur répétition, durant laquelle les musiciens exploraient des techniques pour produire des sons uniques en tant qu’ensemble. Lorsque le Quintette parcourt l’œuvre pour la première fois, le flûtiste Samuel Baron se dit enchanté par ce que le compositeur a créé pour eux : « Nous étions totalement soufflés! Quelle magnifique nouvelle conception pour quintette. [Barber] a écrit certains de nos effets préférés. » Après la première, en consultation avec le Quintette, Barber décide de raccourcir l’œuvre à sa version finale qui est jouée aujourd’hui.
Summer Music se déploie continuellement en un mouvement, qui est structuré en une série d’épisodes où des thèmes principaux sont présentés, puis reviennent. L’œuvre s’ouvre sur une lente introduction, un thème aux douces pulsations d’abord entonné par le cor et le basson. Cette introduction évoque la langueur d’une nuit ou d’une journée chaude d’été. S’ensuit une mélodie tendre au caractère assombri, une sorte de sérénade mélancolique portée par le hautbois. L’atmosphère s’allège, alors que les instruments « conversent » sur un motif rythmé et joueur, puis arrive une section de trames rythmiques changeantes plus animée encore. Les thèmes principaux font alors leur retour en sens inverse. Plus loin, un nouveau sentiment d’urgence s’insinue et s’intensifie jusqu’à atteindre son apogée; il se diffuse finalement, retournant à l’ambiance de l’introduction, avant que l’ensemble ne termine sur un bouquet de virtuosité.
Notes de programme rédigées par Hannah Chan-Hartley, Ph. D.
I. Presto
II. Andante
III. Rondo
Le concert de ce soir se termine par une œuvre vive et pétillante du compositeur parisien Francis Poulenc (1899–1963) : le Trio pour hautbois, basson et piano. Poulenc commence à travailler dessus en 1924 (après le succès sensationnel remporté par sa partition de ballet Les biches, pour Sergei Diaghilev et les Ballet russes), et à l’issue d’un processus créatif plutôt douloureux, il l’achève finalement en 1926. Le compositeur lui-même joue la partie du piano lors de la première du Trio à la Salle des Agriculteurs, à Paris, le 2 mai 1926.
Poulenc accorde une importante toute particulière à cette œuvre et, plus tard dans sa vie, en parle en ces termes : « Je suis plutôt attaché à mon Trio parce qu’il sonne bien et que ses sections s’équilibrent entre elles ». En plus de sa clarté texturale et de son équilibre formel, le Trio porte certaines autres signatures poulenciennes des débuts de la carrière du compositeur : des interprétations pleines d’esprit des styles musicaux européens du XVIIIe siècle; une palette d’harmonies et de tons qui semblent ponctués de dissonances acerbes et des mélodies expressives, pour lesquelles il avait un talent indéniable. Après une introduction, qui se moque en quelque sorte du sérieux et de la grandeur, un thème exubérant commence le premier mouvement. Cette mélodie s’intercale entre une série de sections, qui présentent chacun une nouvelle mélodie ou un nouveau motif et qui se déploient comme un drame opératique où le hautbois et le basson campent les personnages principaux.
L’Andante est le cœur émotif de l’œuvre, avec le hautbois et le basson qui entonnent un duo « doux et mélancolique » (selon Poulenc). Les harmonies changeantes dans la partie du piano créent une atmosphère poignante et onirique. Un thème d’une gaieté incessante lance le Rondo de fin; il alterne entre des moments d’esprit martial et de tendresse lyrique, ces derniers ajoutant de luxuriantes harmonies romantiques et une rhapsodie au piano.
Notes de programme rédigées par Hannah Chan-Hartley, Ph. D.
Saluée par la critique pour un son, un impeccable phrasé et un art musical consommé qui se distinguent par leur beauté, leur clarté et leur fluidité, Joanna G’froerer poursuit une brillante carrière de musicienne d’orchestre, chambriste, soliste et pédagogue. Devenue flûte solo de l’Orchestre du Centre national des Arts du Canada en 1992, à l’âge de 20 ans, elle est l’une des plus jeunes instrumentistes qu’ait recrutées l’ensemble.
Née à Vancouver dans une famille de musiciennes et musiciens professionnels, elle a étudié la flûte dans cette ville auprès de Kathleen Rudolph, et a eu pour maître Timothy Hutchins à l’Université McGill, obtenant une licence en musique en 1993. Sa formation orchestrale comprend également le Camp artistique d’Interlochen et l’Orchestre national des jeunes du Canada.
Joanna se produit régulièrement avec l’Orchestre du CNA, avec qui on a pu l’entendre comme soliste dans plus d’une trentaine de programmes depuis 1992. Elle a aussi joué des concertos avec plusieurs des autres grands ensembles du Canada, dont les orchestres symphoniques de Vancouver, de Victoria et de Québec. Elle a déjà remporté le Concours de l’Orchestre symphonique de Montréal.
Au nombre de ses enregistrements, notons un album de quatuors avec flûte de Mozart avec Pinchas Zukerman, Martin Beaver et Amanda Forsyth, paru sous étiquette SRC et sacré meilleur album canadien de musique de chambre par le magazine Opus en 2002; un enregistrement du concerto pour flûte et de la Fantaisie pour un gentilhomme de Rodrigo avec l’Orchestre symphonique de la principauté des Asturies sous la direction de Maximiano Valdes pour Naxos, « interprété de manière exquise par la virtuose canadienne Joanna G’froerer » (Anthony Holden, The Observer); également chez Naxos, un album de musique pour instruments à vent de Saint-Saëns, choix des éditeurs du magazine Gramophone en 2011; et un nouvel enregistrement du Concerto brandebourgeois no 2 de Bach avec Jens Lindemann, James Ehnes, Jon Kimura Parker et Charles Hamman, finaliste pour un prix JUNO en 2021.
On a pu voir Joanna lors de festivals de musique de chambre à Montréal, Toronto, Vancouver et Ottawa ainsi qu’au Festival Scotia d’Halifax, au Festival de Campos do Jordão au Brésil et au Festival Affinis au Japon. Membre du quintette à vent de l’Orchestre du CNA, elle forme également le duo G’froerer-Gott avec la harpiste Michelle Gott.
Cofondatrice du festival Classical Unbound du comté de Prince Edward, elle en a été la codirectrice artistique pendant ses trois premières saisons.
À titre de pédagogue, Joanna a enseigné la flûte à l’Institut estival de musique du CNA, au Domaine Forget et auprès de l’Orchestre national des jeunes du Canada. Elle a de plus animé des classes de maître dans des universités et conservatoires partout au Canada ainsi qu’aux États-Unis, en Europe et en Asie. Elle fait actuellement partie du corps professoral de la Faculté de musique de l’Université McGill à Montréal.
Artiste Wm. S. Haynes, elle se produit sur scène avec une flûte Haynes en or 19,5 carats comportant un mécanisme léger en argent et des têtes de 19,5 et 14 carats.
Acclamé pour la « qualité liquide et exquise » de son jeu solo (Gramophone), Charles « Chip » Hamann a été nommé hautbois solo de l’Orchestre du Centre national des Arts en 1993, à l’âge de 22 ans. Il a aussi été hautbois solo invité à l’Orchestre symphonique de Chicago, au Royal Philharmonic Orchestra de Londres et aux Violons du Roy à Québec.
En 2017, Chip a fait paraître sous étiquette Centredisques son premier album solo, un CD double intitulé Canadian Works for Oboe and Piano enregistré avec le pianiste Frédéric Lacroix; son jeu a été salué pour « son son harmonieux, son phrasé délicat […] et ses tons soutenus à couper le souffle » (The Whole Note) ainsi que pour son exquise sensibilité musicale (The Double Reed). Avec le quintette à vent du CNA et le pianiste Stéphane Lemelin, il a effectué pour la maison Naxos un enregistrement d’œuvres pour instruments à vent de Camille Saint-Saëns – y compris la Sonate pour hautbois (op. 166) –, album sacré « Choix de l’éditeur » du magazine Gramophone en 2011. Chip a enregistré le Concerto pour violon et hautbois de J.-S. Bach avec le violoniste Pinchas Zukerman et l’Orchestre du CNA pour l’album Trésors baroques (Analekta, 2016); il a été qualifié de « superbe collègue » (Gramophone) et d’artiste produisant « un son magnifique et expressif » (Ludwig van Toronto). Le hautboïste qui a commandé de nombreuses œuvres solos de compositeurs canadiens d’importance continue de se faire le champion de la musique nouvelle. En 2021, il enregistrera des œuvres pour hautbois solo récemment commandées, de même que des pièces de ce type pour cet instrument et piano avec Frédéric Lacroix.
Chip s’est produit comme soliste avec Les Violons du Roy, l’Alberta Baroque Ensemble, les orchestres symphoniques de Lincoln (Nebraska) et Yamagata et l’ensemble ottavien Thirteen Strings. On a pu le voir à de nombreuses reprises avec l’Orchestre du CNA, tant à Ottawa qu’en tournée, dans des concerts majeurs d’œuvres de Mozart, Strauss et Vaughan Williams. Il a été récitaliste invité aux colloques de la Société internationale des instruments à vent, et s’est produit en récital partout au Canada et aux États-Unis.
Actuellement chargé de cours (hautbois) à l’École de musique de l’Université d’Ottawa, Chip a fait partie du corps professoral de l’Institut estival de musique du CNA pendant 20 ans. Il enseigne fréquemment aux membres de l’Orchestre de l’Académie nationale du Canada, de l’Orchestre national des jeunes du Canada et de l’Orchestre de la francophonie. Il a également été invité à animer des ateliers aux quatre coins du Canada, dans les plus grands conservatoires de musique des États-Unis, au Mexique, en Chine et au Japon, où il est un habitué du Festival de musique Affinis. Il a de plus été enseignant invité de l’Orchestre du Centre des arts du spectacle Hyogo, un établissement de formation orchestrale de premier plan.
Né à Lincoln, au Nebraska, Chip a eu pour maîtres Brian Ventura et William McMullen, puis Daniel Stolper au Camp artistique et à l’Académie des arts d’Interlochen. Il a également étudié auprès de Richard Killmer à l’École de musique Eastman, qui lui a décerné un baccalauréat en musique et un prestigieux certificat en interprétation.
Kimball Sykes est clarinette solo de lʼOrchestre du Centre national des Arts depuis 1985.
Originaire de Vancouver, il obtient un baccalauréat en musique de l’Université de la Colombie-Britannique, où il a étudié avec Ronald de Kant. En 1982, alors membre de lʼOrchestre national des jeunes du Canada, il reçoit la première des deux bourses du Conseil des Arts du Canada qui lui seront décernées afin de lui permettre dʼétudier avec Robert Marcellus à Chicago. Au fil des ans, il participe au festival de la School of Fine Arts de Banff, au Festival de musique de chambre d'Ottawa, de même quʼau Festival Scotia et au Festival d’Orford.
Il s’est produit sur place et en tournée avec l’Orchestre symphonique de Vancouver, a été membre de l'orchestre de l’Opéra de Vancouver et l’un des membres fondateurs du Vancouver Wind Trio. Il a aussi été clarinette solo de l'Orchestre symphonique d’Honolulu de 1983 à 1985.
Kimball s’est produit comme soliste avec l’Orchestre du CNA à de nombreuses reprises. En mai 2000, il a créé Vagues immobiles, un concerto pour clarinette que le CNA avait commandé à son intention au compositeur Alain Perron, sous la direction de Pinchas Zukerman, qui l’a également dirigé en novembre 2002 dans le Concerto pour clarinette de Copland. Il a aussi joué en soliste pour Thirteen Strings, l’Orchestre symphonique d’Honolulu et l’Orchestre philharmonique d’Auckland, entre autres.
Kimball a joué en soliste ou dans des ensembles de musique de chambre dans le cadre de diverses émissions de la chaîne anglaise de la Société Radio-Canada. Il a participé à l’enregistrement de l’Octuor de Schubert avec les Chambristes du Canada pour les Disques SRC. Il a gravé aussi le Quintette avec clarinette de Mozart avec Pinchas Zukerman et les anciens chefs de pupitre de l’Orchestre du CNA Donnie Deacon, Jane Logan et Amanda Forsyth, pour le CD double consacré à Mozart et publié par les Disques SRC, mis en nomination pour un prix Juno en 2004.
Kimball Sykes enseigne présentement à l’Université dʼOttawa.
Christopher Millard, qui compte parmi les instrumentistes à vent les plus connus au Canada, s’est joint à l’Orchestre du Centre national des Arts en 2004 à titre de basson solo, après avoir passé 28 ans au sein de l’Orchestre symphonique de Vancouver et de l’Orchestre de CBC Radio. Il est aussi basson solo du Grand Teton Music Festival et a fait cinq tournées avec le chef Valery Gergiev et l’Orchestre mondial pour la paix.
Éminent pédagogue, M. Millard a été professeur à l’Université Northwestern (Illinois) jusqu’en 2014. Il continue de donner des classes de maître dans bon nombre des écoles de musique les plus prestigieuses, dont le Curtis Institute of Music, la Manhattan School, l’Université Rice, l’Université de l’Indiana, le National Orchestral Institute, le New World Symphony et, au Canada, le Domaine Forget. Pendant 20 ans, il a donné des cours de basson aux participants à l’Orchestre national des jeunes du Canada, contribuant à former une nouvelle génération d’instrumentistes à vent canadiens. On retrouve aujourd’hui quantité de ses anciens élèves en poste dans des orchestres canadiens et américains. Il a étudié avec Roland Small et le légendaire Sol Schoenbach au Curtis Institute of Music, ainsi qu’avec le grand flûtiste français Marcel Moyse.
M. Millard, qui est régulièrement invité à se produire et à enseigner à différents festivals – Scotia, Banff, Orford et Ottawa ChamberFest –, s’est aussi produit sur scène et sur disque avec la Chamber Music Society du Lincoln Center, au festival de Marlboro, au Chamber Music Northwest, au festival de musique de chambre de Santa Fe et avec l’International Double Reed Society, en plus d’avoir été soliste avec de nombreux orchestres. Il se produit régulièrement, à Ottawa et en tournée, avec le Quintette à vent du Centre national des Arts, ensemble d’excellente réputation qui a gravé un premier album sous l’étiquette Naxos.
Christopher Millard a reçu des critiques très élogieuses pour ses nombreux enregistrements chez BIS, Naxos, Arabesque, Disques SRC et Summit, parmi lesquels figure un album de la prestigieuse série « OrchestraPro ». Son enregistrement du Concerto pour basson de Jacques Hétu a été couronné d’un prix JUNO en 2004. M. Millard est une sommité en acoustique de fabrication d’anches et un technicien expert en instruments à vent.
Cor solo de l’Orchestre du Centre national des Arts depuis 2002, Lawrence Vine a déjà occupé ce même poste au sein de l’Orchestre philharmonique de Calgary, de l’Orchestre symphonique de Winnipeg et du Manitoba Chamber Orchestra.
Chambriste très apprécié, il a partagé la scène avec Andrew Dawes, Lynn Harrell, Joseph Kalichstein, Anton Kuerti, Malcolm Lowe, Menahem Pressler, Pascal Rogé, David Schifrin, Joseph Silverstein et Pinchas Zukerman. Il se produit régulièrement, à Ottawa et en tournée, avec le Quintette à vent du Centre national des Arts, un ensemble très applaudi qu’on retrouve sous étiquette Naxos.
Comme soliste, il s’est produit avec l’Orchestre du CNA, l’Orchestre symphonique de Winnipeg, le Manitoba Chamber Orchestra et l’ensemble Thirteen Strings d’Ottawa. Il a aussi joué dans de nombreux festivals, notamment au Festival de musique de chambre de Santa Fe, au Banff Centre for Fine Arts, au Kent/Blossom Music de Cleveland, au Festival international de musique de chambre d’Ottawa et au Festival Musique et autres mondes d’Ottawa.
Très actif comme professeur et animateur d’ateliers, il enseigne le cor à l’Université d’Ottawa. Il a aussi enseigné à l’Université du Manitoba et a donné des classes de maître à la Manhattan School of Music, au Peabody Conservatory de Baltimore, à l’Université Roosevelt de Chicago, au Conservatoire royal de musique de Toronto, à l’Université Wilfrid Laurier et aux universités du Colorado, de Toronto, de la Colombie-Britannique, de Calgary et de Victoria. Il fait par ailleurs partie du corps professoral de l’Institut estival de musique du CNA.
Le Globe and Mail de Toronto a vanté son « jeu magnifique et brillant »; le Winnipeg Free Press a souligné « son phrasé délicat, sa sonorité ronde et son sens de l’équilibre »; l’Ottawa Citizen a applaudi « son jeu plein d’assurance, et sa sonorité claire et remarquablement subtile »; et The Gazette de Montréal a qualifié son jeu de « radieux ».
Frédéric Lacroix s’est présenté en concert à travers le Canada, les États-Unis, en Europe et en Asie comme soliste, chambriste, et pianiste collaborateur. On peut l’entendre régulièrement sur les ondes de la société Radio-Canada. De plus, il est actif en tant que compositeur, ayant composé pour le festival de musique de chambre d’Ottawa, la Society of American Music, la Canadian University Music Society, le Chœur Classique de l’Outaouais et autres interprètes canadiens importants.
« La résidence Carrefour est une occasion de formation orchestrale simplement unique. À titre de compositrice émergente aspirant à écrire de la musique symphonique, c’est un honneur pour moi d’avoir été choisie pour cette résidence. Je me réjouis de collaborer avec l’Orchestre du Centre national des Arts et son directeur musical, Alexander Shelley. J’espère pouvoir créer, en tant qu’artiste canadienne, des œuvres inspirantes en apprenant des musiciens de cet extraordinaire orchestre canadien et en échangeant avec eux. »
La compositrice sino-canadienne Alison Yun-Fei Jiang (née en 1992) explore la rencontre de genres musicaux et d’idéologies culturelles en s’inspirant d’une grande variété de sources, comme la musique traditionnelle chinoise, la musique populaire et de film, la littérature, les paysages canadiens et le bouddhisme. Elle crée des œuvres à la fois lyriques, dynamiques et colorées remplies de mélodies mémorables.
Jiang a collaboré avec de nombreux ensembles, y compris l’Orchestre symphonique de Toronto, l’Orchestre national des jeunes du Canada, le Civic Orchestra de Chicago, l’Orchestre Esprit, les quatuors JACK et Molinari, le groupe Imani Winds, l’ensemble Wet Ink, l’orchestre de chambre Kaleidoscope, l’American String Quartet, le Quartetto Apeiron et FearNoMusic. Ses œuvres ont été diffusées à CBC Radio 2 et interprétées dans des cadres tels le Symphony Center (Chicago), le Koerner Hall (Toronto), le DiMenna Center for Classical Music (New York), le festival 21C du Conservatoire royal de musique et le Festival de musique nouvelle de l’Université de Toronto. Jiang a reçu des prix ou distinctions de l’ASCAP, de la Fondation SOCAN, du Concours pour jeunes compositeurs Graham Sommer, de l’American Prize et de l’Alliance internationale des femmes dans la musique.
Titulaire de diplômes en composition musicale de la Manhattan School of Music (B.M.) et de l’Université de New York (M.M.), Alison Yun-Fei Jiang est actuellement doctorante et boursière en sciences humaines à l’Université de Chicago.
Alliance internationale des employés de scène et de théâtre