≈ 90 minutes · Sans entracte
Dernière mise à jour: 10 janvier 2024
MISSY MAZZOLI Death Valley Junction pour quatuor à cordes (10 min)
Yosuke Kawasaki, violon
Noémi Racine Gaudreault, violon
Tovin Allers, alto
Leah Wyber, violoncelle
GITY RAZAZ Spellbound (« Sous le charme ») pour alto seul (7 min)
Tovin Allers, alto
CAROLINE SHAW Boris Kerner pour violoncelle et pots de fleurs (8 min)
Julia MacLaine, violoncelle
Zac Pulak, pots de fleurs
AUGUSTA READ THOMAS Silent Moon (« Lune silencieuse ») pour violon et violoncelle (8 min)
I. Still : Soulful and Resonant (expressif et résonnant) –
II. Energetic : Majestic and Dramatic (majestueux et dramatique) –
III. Suspended : Lyrical and Chant-like (lyrique et chantant) –“When twofold silence was the song of love (« Quand le silence des deux était le chant de l’amour »)
Yosuke Kawasaki, violon
Desiree Abbey, violoncelle
JULIA WOLFE Early that summer (« Aux prémices de l’été ») pour quatuor à cordes (12 min)
Yosuke Kawasaki, violon
Noémi Racine Gaudreault, violon
Tovin Allers, alto
Leah Wyber, violoncelle
Sean Rice, animateur
Récemment, le New York Times disait de Missy Mazzoli (née en 1980) qu’elle était « l’une des compositrices les plus inventives et les plus surprenantes œuvrant actuellement à New York », alors que Time Out New York la surnommait « la Mozart millénariale de Brooklyn ». Parmi d’autres, le Quatuor Kronos, l’Opéra de Los Angeles, Eighth Blackbird, l’Orchestre symphonique de la BBC et le Scottish Opera ont programmé sa musique. En 2018, elle a été citée pour un prix Grammy et est devenue l’une des deux premières femmes, avec Jeanine Tesori, à recevoir une commande pour la scène principale du Metropolitan Opera. Compositrice en résidence à l’Orchestre symphonique de Chicago, elle avait tenu le même rôle à l’Opéra de Philadelphie de 2012 à 2015. Son carnet de commandes comprend des œuvres pour l’Opéra de Philadelphie, le Ballet national du Canada, l’Opéra lyrique de Chicago et l’Opéra national de Norvège.
Missy Mazzoli a composé Death Valley Junction pour quatuor à cordes en 2010 pour l’ensemble Santa Fe New Music. Comme elle la décrit, l’œuvre « est une représentation sonore de la ville du même nom, un endroit étrange et isolé à la frontière de la Californie et du Nevada. La “ville” est habitée par trois personnes et se compose d’un café, d’un hôtel et d’un opéra entièrement fonctionnel ». Missy Mazzoli considère Death Valley Junction comme l’un de ses endroits préférés. Elle est particulièrement attirée par « l’âpreté du paysage, les conditions climatiques extrêmes et les personnages étranges qui y vivent ».
L’un des personnages excentriques de la ville, note Mazzoli, est Marta Becket, « la femme qui a ressuscité et retapé l’opéra en ruine à la fin des années 1960 et qui y a donné des spectacles solos hebdomadaires jusqu’à sa retraite en 2009, à l’âge de 86 ans ». Death Valley Junction lui est dédiée, elle qui « s’est un jour comparée à une fleur jaune, unique, capable contre toute attente de s’épanouir dans le désert ». Cette œuvre, qui « commence par une texture tendue, nerveuse (le rude paysage désertique), avant de s’effondrer en une danse sauvage et dynamique, tente de dépeindre une partie de l’énergie exubérante et de l’optimisme inébranlable de Marta Becket ».
La compositrice irano-américaine Gity Razaz (née en 1986), nommée « étoile montante » par le BBC Music Magazine (2022), écrit autant pour instrument solo que pour grand orchestre. Le New York Times a qualifié sa musique de « ravissante et envoûtante ». Les orchestres symphoniques de la BBC, de Seattle et de San Diego, l’Opéra national de Washington, le National Sawdust, la Société de musique de chambre de Philadelphie, la violoncelliste Alisa Weilerstein, l’ancien violoncelliste du Quatuor Kronos, Jeffrey Zeigler, le violoncelliste Inbal Segev et la violoniste Jennifer Koh sa lui ont commandé des œuvres ou ont interprété sa musique. Ses compositions lui ont valu de nombreux prix nationaux et internationaux, dont le prix Andrew Imbrie de l’Académie américaine des arts et des lettres (2019).
Spellbound est une commande de l’altiste Maggie Snyder pour le projet VIOLA2020, lequel célébrait le centenaire du 19ᵉ amendement établissant le droit de vote des femmes aux États-Unis. Le morceau figure sur le premier album de Gity Razaz, The Strange Highway, publié en août 2022 par BIS Records et internationalement louangé. Née à Téhéran et installée aux États-Unis depuis 2002, Gity Razaz explore souvent dans sa musique les aspects de son identité d’immigrante. À propos de Spellbound, qui « a la qualité intime d’un soliloque de souvenirs », elle explique que « les textures et les paysages sonores s’entrelacent dans une mélodie originale qui évoque le lyrisme improvisateur de la musique persane traditionnelle. [Elle a] été particulièrement inspirée par le sentiment d’affliction qu’expriment les instruments persans comme le ney et le kamânche, et par leurs sonorités évoquées ici par le jeu sul ponticello (archet placé très près du chevalet) à l’alto. »
Caroline Shaw (née en 1982) est une musicienne qui évolue à travers divers rôles, genres et médiums, en essayant d’imaginer un monde sonore inouï, mais qui existe depuis toujours. Elle a reçu le prix Pulitzer 2013 de musique, plusieurs prix Grammy, un doctorat honorifique de l’Université de Yale et une bourse Thomas J. Watson. Elle a travaillé avec de nombreux artistes, dont Rosalía, Renée Fleming et Yo-Yo Ma, en plus de contribuer à la musique de films et de séries télévisées comme Fleishman is in Trouble, Bombshell, Yellowjackets, Maid, Dark et Beyoncé’s Homecoming. Sa couleur préférée est le jaune et son odeur favorite est celle du romarin.
Caroline Shaw a composé Boris Kerner en 2012 pour New Morse Code, un duo violoncelle et percussions. Le titre est le nom de l’ingénieur et physicien allemand, auteur de Introduction to Modern Traffic Flow Theory and Control: The Long Road to Three-Phase Traffic Theory, que Caroline Shaw reconnaît avoir découvert « par hasard, sur Internet, à la suite de recherches nocturnes et de réflexions sur l’idée de friction et de flux dans les lignes de basse baroques ». Ainsi, dit-elle, Boris Kerner est une plongée « amusante, instinctive ou intuitive, vers l’idée d’une ligne musicale semblable à une sorte de schéma de circulation routière – quelque chose qui se bloque puis se libère ». L’œuvre fait partie d’une « série d’expositions » sur les mots « the detail of the pattern is movement » (le détail du schéma est le mouvement) qu’écrivait T.S. Eliot dans The Four Quartets (Trétralogie, en VF). À propos de l’utilisation de pots de fleurs comme instrument de percussion, elle a choisi ceux qui sont fabriqués en terre cuite ordinaire pour leur « beau son de cloche » et leur « délicieuse imperfection », en comparaison du son « très cultivé » du violoncelle.
Comme le décrit Caroline Shaw, Boris Kerner commence, au violoncelle, par « une ligne de style continuo, assez typique du XVIIe siècle, qui se penche, sensible à la gravité et au magnétisme de certaines tendances tonales, avant de s’embouteiller dans un motif répété. Les pots de fleurs entrent en scène, formant un contrepoint, venu d’un autre monde, avec ce personnage étrangement familier, introduisant ainsi une température légèrement plus froide que la chaleur baroque, tantôt interrompant, tantôt facilitant le flux traditionnel de la circulation mélodique du violoncelle. »
I. Still : Soulful and Resonant (expressif et résonnant) –
II. Energetic : Majestic and Dramatic (majestueux et dramatique) –
III. Suspended : Lyrical and Chant-like (lyrique et chantant) – “When twofold silence was the song of love (« Quand le silence des deux était le chant de l’amour »)
On dit de la musique d’Augusta Read Thomas (née en 1964 à New York) qu’elle est nuancée, majestueuse, élégante, capricieuse, lyrique et colorée. Certaines de ses œuvres figurent sur un disque du groupe Chanticleer récompensé par un prix Grammy. Finaliste du prix Pulitzer, Augusta Read Thomas a composé un ensemble impressionnant d’œuvres qui « incarnent une passion débridée et une poésie féroce » (Académie américaine des arts et des lettres). Sa discographie comprend 90 albums. Elle également professeure de composition à l’Université de Chicago (Music and the College), où elle a fondé, en 2016, le Center for Contemporary Composition. Compositrice ayant occupé le plus longtemps la résidence Mead de l’Orchestre symphonique de Chicago, sous la direction de Daniel Barenboim et Pierre Boulez (1997-2006), elle a joué un rôle capital dans la mise en place de la florissante série MusicNOW de ce même orchestre.
Augusta Read Thomas explique que la musique « est une façon d’étreindre le monde – de [s]’ouvrir à la vie dans le monde, dans [son] corps, dans [ses] sons et dans [son] esprit. » Composé en 2006, Silent Moon est une commande d’Almita et Roland Vamos, célèbre couple de pédagogues du violon et de l’alto. L’œuvre leur est dédiée en signe d’admiration et de gratitude. Ce soir, elle est interprétée dans sa version pour violon et violoncelle.
Comme le décrit Augusta Read Thomas :
La pièce Silent Moon est une référence à la perturbation du calme de l’hiver, signe d’une concentration d’énergie. Comme le silence qui précède la tempête, Silent Moon offre l’occasion de faire table rase du passé pour mieux se concentrer sur le futur qui émerge.
Ce concept est souvent illustré par certains dieux et déesses à double visage, comme Janus, qui regarde à la fois vers le passé et vers l’avenir.
Une lune silencieuse existe dans le silence profond de la terre hivernale après la célébration du solstice, annonçant la naissance de l’énergie et le retour de la lumière du jour qui augmente quotidiennement.
C’est un moment propice au calme.
La qualité de l’énergie de cette lune est vive.
Fait de trois mouvements enchaînés et de caractère distinct, Silent Moon « parcourt un cycle complet, revenant exactement à son point de départ, comme si nous entendions une seule orbite ». Dans le titre du troisième mouvement, Augusta Read Thomas cite le dernier vers du poème Silent Noon de Dante Gabriel Rossetti – « When twofold silence was the song of love » –, ajoutant ainsi un vernis tendrement poétique à Silent Moon, qui fait allusion à l’arrivée future de l’été et aux parties entrelacées du violon et du violoncelle, comme s’il s’agissait d’amants.
La musique de Julia Wolfe (née en 1958) se distingue par une intense matérialité et une puissance implacable qui poussent les interprètes à leurs limites et exigent l’attention du public. Elle puise son inspiration dans les musiques folk, classique et rock qu’elle dote d’une sensibilité moderne, tout en abattant les cloisons qui les séparent. Julia Wolfe écrit des œuvres pour instrument solo, des duos, de la musique de chambre ou pour orchestre, ainsi que pour de petites formations, pour chœur ou pour l’opéra. Sa musique est jouée dans les salles les plus prestigieuses et a fait l’objet d’enregistrements sous les étiquettes Decca Gold, Naxos, Cantaloupe Music, Teldec, Sony Classical et Universal. Parmi ses nombreux prix, mentionnons le prix Pulitzer de musique (2015), la bourse MacArthur (2016) et le prix Herb Alpert 2015. En 2019, Musical America l’a désignée compositrice de l’année. Julia Wolfe est cofondatrice et codirectrice artistique du légendaire collectif musical new-yorkais Bang on a Can. Elle est également directrice artistique du programme de composition musicale à l’Université de New York Steinhardt.
Early that summer, composé en 1993 pour le Quatuor Lark, compte parmi les quatuors à cordes de Julia Wolfe, dont le magazine The New Yorker disait qu’ils « mariaient les élans violents de la musique rock à une aura de sérénité minimaliste, [se servant des] quatre instruments comme d’une grande guitare, attisant l’esprit psychédélique jusqu’aux limites de la frénésie et de l’extase ».
Julia Wolfe explique qu’elle a commencé à composer ce quatuor en 1992, alors qu’elle vivait à Amsterdam. Elle lisait à l’époque un livre sur l’histoire politique des États-Unis et l’auteur ne cessait d’évoquer de petits incidents en commençant par des phrases comme : « Au début de cet été-là… » (Early that summer). Ces petits incidents finissaient par se transformer en crises ou en événements politiques majeurs. « J’ai réalisé que la musique que j’écrivais était exactement comme cela, que je créais un état constant d’anticipation d’un développement à venir. »
Lorsque le Quatuor Lark l’a créé, Wolfe a déclaré qu’elle leur avait demandé de le jouer comme ils jouent les quatuors de Beethoven, car elle admirait la clarté et la force avec lesquelles ils les interprétaient : « pleins de fougue et d’agressivité ». Plus tard, dans une entrevue accordée en octobre 2001 à David Krasnow pour Bomb Magazine, elle admettait qu’elle ne savait pas « à quel point cela allait être intense sur scène. C’est un tour de force, et ce n’est pas ce [qu’elle avait] l’intention de faire. C’est presque comme un bégaiement. Il y a cette impression d’interruption où tous ces motifs s’affrontent, pour finalement en arriver au point où ils se déchirent. Cela dure longtemps et c’est physiquement éprouvant. » Avant d’ajouter : « La première fois que j’ai vu des gens le jouer, j’ai pensé : “Oh, mon Dieu, leurs bras vont tomber!” Je me suis demandé à quel point c’était exagéré. Ce ne sont pas tous les ensembles qui voudront l’exécuter. Mais il y a un effet à en tirer, une raison de le faire. »
Notes de programme rassemblées et éditées par Hannah Chan-Hartley, PhD (traduit de l’anglais)
Depuis sa création en 1969, l’Orchestre du Centre national des Arts (CNA) reçoit des éloges pour la passion et la clarté de ses interprétations, pour ses programmes éducatifs novateurs et pour son apport à l’expression de la créativité canadienne. Sous la conduite inspirée du directeur musical Alexander Shelley, l’Orchestre du Centre national des Arts est le reflet de la diversité des paysages, des valeurs et des communautés du Canada, et est reconnu pour sa programmation audacieuse, ses contenus nrratifs marquants, son excellence artistique et ses partenariats innovants.
Alexander Shelley a amorcé son mandat à la direction musicale de l’Orchestre du CNA en 2015, succédant à Pinchas Zukerman, qui a été aux commandes de l’ensemble pendant 16 saisons. Premier chef associé du Royal Philharmonic Orchestra, Shelley a été le premier chef de l’Orchestre symphonique de Nuremberg de 2009 à 2017. Demandé partout dans le monde, il a dirigé entre autres la Philharmonie de Rotterdam, DSO Berlin, le Leipzig Gewandhaus et la Philharmonie de Stockholm, et il maintient des liens avec la Deutsche Kammerphilharmonie et l’Orchestre national des jeunes d’Allemagne.
Chaque saison, l’Orchestre du CNA met en vedette des artistes de réputation internationale, tels que notre artiste en résidence James Ehnes, Angela Hewitt, Joshua Bell, Xian Zhang, Gabriela Montero, Stewart Goodyear, Jan Lisiecki et le premier chef invité John Storgårds. L’ensemble se distingue à l’échelle du monde pour son approche accessible, inclusive et collaborative. Par le langage universel de la musique et des expériences musicales communes, il communique des émotions profondes et nous rapproche les uns des autres.
Yosuke Kawasaki est violon solo de l’Orchestre du CNA et premier violon invité de l'orchestre symphonique NHK à Tokyo. Sa polyvalence artistique lui a permis de faire carrière en musique symphonique, en musique de chambre et comme soliste. Comme musicien d’orchestre, il a fait ses débuts à l’Orchestre symphonique de Montgomery. Il a ensuite été violon solo à l’Orchestre de chambre Mito, à l’Orchestre Saito Kinen et au Japan Century Orchestra. Comme artiste solo et chambriste, il a fait carrière sur cinq continents. Il a collaboré avec des musiciens comme Seiji Ozawa, Pinchas Zukerman et Yo-Yo Ma, et s’est produit dans les plus prestigieuses salles du monde, dont le Carnegie Hall, le Suntory Hall et le Royal Concertgebouw.
Yosuke est actuellement membre de deux ensembles, Trio Ink et Mito String Quartet. Passionné de musique de chambre, il est directeur musical du Festival de musique Affinis au Japon. Il est aussi conseiller artistique d’un festival de musique de chambre bulgare appelé Off the Beaten Path.
En tant qu’enseignant, Yosuke a œuvré partout au Canada, offrant des classes de maître et jouant avec des élèves dans leurs écoles. Spécialiste du répertoire pour quatuor à cordes, il est devenu à 26 ans le plus jeune enseignant de l’académie internationale de musique de chambre Ozawa, un poste qu’il s’est vu confier par Seiji Ozawa. Il a aussi été professeur adjoint de violon à l’Université d’Ottawa de 2013 à 2022, aux côtés du très aimé pédagogue Yehonatan Berick.
Yosuke a commencé le violon à l’âge de six ans, d’abord sous la tutelle de son père Masao Kawasaki, puis sous celle de Setsu Goto. Il a par la suite été accepté dans la section précollégiale de l’école Juilliard, et a été diplômé de cette institution en 1998. Il y a étudié auprès de Dorothy DeLay, Hyo Kang, Felix Galimir et Joel Smirnoff.
Grande défenseure de la musique contemporaine, la violoniste montréalaise Noémi Racine Gaudreault est reconnue pour la virtuosité et la sensibilité de son jeu. Elle s’est produite comme soliste avec plusieurs orchestres à travers le Canada, aux États-Unis, en France et en Turquie. En plus de sa carrière de soliste, Noémi est régulièrement invitée par des festivals de musique de chambre et de musique contemporaine. Elle a été second violon solo de l’Orchestre Métropolitain et violon solo de la SMCQ, de l’ECM et de l’Ensemble Quartango. Elle détient un Premier Prix avec Grande Distinction du Conservatoire de musique de Montréal et un Diplôme d’Artiste de l’Université McGill. Noémi vit actuellement dans la région de la Capitale Nationale. Elle est assistante violon-solo de l’Orchestre du Centre National des Arts.
Originaire de Colombie-Britannique, Tovin Allers s’est joint à la section des altos de l’Orchestre du Centre national des Arts en 2023. Musicien d’orchestre passionné, Tovin Allers a fait une apparition avec son quatuor lors de la série Moody Mansion à Galveston, au Texas, pendant ses études à l’Université Rice. Il s’est également produit dans le cadre d’un récital en quatuor pour le 50e anniversaire du CNA et a livré une prestation en solo avec l’Orchestre symphonique de Victoria à l’occasion de l’événement annuel Victoria Symphony Splash.
Dans la région d’Ottawa, Tovin fait partie du projet Back to Bach visant à faire découvrir la musique aux jeunes du primaire. Il a également été enseignant à l’école de musique Allegro et enseignant suppléant au programme OrKidstra. Pendant la pandémie, il a participé à des projets de rayonnement comme l’enregistrement de Cinéma Paradiso (violon solo) avec l’Ottawa Pops Orchestra et le programme de musique de chambre du projet Eine Kleine Distanced Musik de l’Orchestre symphonique d’Ottawa. Depuis peu, Tovin est le coordonnateur administratif de l’Académie d’été pour instrument à cordes de l’Université d’Ottawa.
Ses études l’ont mené à Houston, au Texas, où il a obtenu une maîtrise sous la houlette d’Ivo-Jan van der Werff. Il est également titulaire d’un baccalauréat de l’Université d’Ottawa, où il a étudié auprès de Michael van der Sloot et Yehonatan Berick.
Originaire de Medicine Hat (Alberta), Leah Wyber a commencé le violoncelle à 8 ans dans le cadre d’un programme scolaire d’instruments à cordes. Elle a reçu sa formation supérieure à l’Université de la Colombie-Britannique et au Centre des arts de Banff. Eric Wilson, Paula Kiffner et George Kiraly sont les maîtres qui l’ont le plus influencée.
Leah a été membre de La Pietà (Montréal), de Thirteen Strings (Ottawa), du Quatuor à cordes de l’Atlantique (St. John’s) et du trio Joe (Vancouver). Elle a également été violoncelle solo à l’Orchestre symphonique de Terre-Neuve pendant plusieurs années. Elle a participé à de nombreux festivals – y compris au Festival de musique de chambre d’Ottawa, au Festival Scotia et au Festival Mozart de Whistler – ainsi qu’aux programmes de l’Orchestre national des jeunes du Canada et de l’Orchestre mondial des Jeunesses Musicales.
Membre de l’Orchestre du Centre national des Arts depuis 1993, Leah adore se produire avec la section des violoncelles de l’ensemble, mais aussi enseigner et interpréter la musique de chambre. Elle s’intéresse en outre au jardinage, à la randonnée, au ski de fond et au curling.
Assistante violoncelle solo de l’Orchestre du Centre national des Arts depuis 2014, Julia MacLaine joue aux quatre coins du monde, dans un répertoire allant du classique au contemporain et de la musique globale à ses propres arrangements et compositions.
Elle aime explorer les juxtapositions de la musique et des autres formes d’art, des différents styles musicaux, et du classique et du contemporain. Son premier album, Preludes, paru chez Analekta en janvier 2022, comprend six créations canadiennes composées pour elle, ainsi que les six préludes des Suites pour violoncelle seul de Bach qui ont inspiré ces pièces.
Pendant les 10 années qu’elle a passées à New York, Julia MacLaine a collaboré fréquemment avec des compositeurs, donnant une voix à de nouvelles pièces de musique de chambre et de violoncelle solo. Elle a entre autres créé des œuvres d’Ingram Marshall, de James Blachly et de Mauricio Pauly, et s’est faite la promotrice de la pièce pour violoncelle solo Pachamama’s Catharsis de Pedro Malpica. Avec trois autres membres de l’Ensemble ACJW, elle a créé et interprété un hommage immersif aux baleines et à la vie océanique au Musée d’histoire naturelle, entremêlant nouvelle musique américaine, poésie originale et peinture en direct. De 2005 à 2014, elle a été membre de The Knights, avec qui elle a joué le Concerto pour violoncelle de Schumann dans Central Park.
Julia MacLaine s’est produite aux festivals du Mecklembourg-Poméranie-Occidentale, de Lanaudière et du Bic, aux festivals Mostly Mozart, Tanglewood et Ravinia, ainsi qu’à Abu Dhabi, à Tokyo et un peu partout en Europe, aux États-Unis et au Canada. Elle a joué avec le Deutsche Kammerphilharmonie de Brême et Les Violons du Roy et compte Itzhak Perlman, Pinchas Zukerman, James Ehnes, Cynthia Phelps, Inon Barnatan, Jamie et Jon Kimura et l’Orion String Quartet parmi ses partenaires de musique de chambre.
Originaire de l’Île-du-Prince-Édouard, elle a étudié auprès d’Antonio Lysy à l’Université McGill et de Timothy Eddy au Collège de musique Mannes et à Juilliard. Elle vit à Wakefield, au Québec, avec son partenaire (également musicien) et leur fils.
La violoncelliste canadienne Desiree Abbey joue régulièrement au sein de l’Orchestre de chambre du Manitoba en tant que violoncelle solo, avec l’Orchestre du CNA en tant que musicienne surnuméraire, et avec divers autres ensembles de la région de la capitale nationale. Elle s’est produite comme soliste avec l’Orchestre symphonique de Guelph, l’Orchestre de l’Institut de musique de Cleveland et le National Repertory Orchestra.
Sa saison 2023-2024 sera notamment marquée par la création, avec l’Orchestre de chambre du Manitoba et sous la baguette de Jean-Marie Zeitouni, d’un concerto pour violoncelle écrit pour elle par le compositeur canado-jamaïcain Ted Runcie. Fascinée par les neurosciences et par le processus d’apprentissage du cerveau en développement, Desiree est une professeure dévouée ayant son propre studio à la maison.
L’enthousiasme de Zac Pulak pour la scène et la musique ne connaît pas de limites, pour le plus grand plaisir des mélomanes de tous âges. Acclamé par la critique, plusieurs fois récompensé et toujours très sollicité, ce percussionniste outaouais compte parmi les « 30 talents de moins de 30 ans à surveiller en musique classique » selon la CBC. On le décrit également comme « véritablement virtuose et intense » (Confluence Concerts de Toronto) et « un mélodiste avant tout » (The WholeNote).
Reconnu comme « l’un des musiciens les plus prolifiques d’Ottawa » (CBC), Pulak collabore avec d’autres artistes. En tant que percussionniste indépendant, il se produit avec l’Orchestre du Centre national des Arts et les orchestres symphoniques d’Ottawa, de Thunder Bay et de Kingston. Il a aussi prêté ses talents pour des spectacles aux côtés d’artistes et d’ensembles comme le Gryphon Trio, le Bennewitz Quartet, le virtuose du thérémine Thorwald Jorgensen, la soprano Wallis Giunta, et bien d’autres encore.
Le duo piano-percussion SHHH!! Ensemble est le projet phare de Pulak. Avec sa compère Edana Higham, il explore les univers sonores à travers le piano et une myriade d’instruments à percussion. Collaborant étroitement avec des compositeurs et compositrices comme Kelly-Marie Murphy, Harry Stafylakis, Monica Pearce et Jocelyn Morlock, le duo prend plaisir à partager la beauté incroyable de sons nouveaux. SHHH!! Ensemble a sorti deux albums : le premier, Meanwhile (2022, Analekta), était en lice aux Prix de la musique de la côte Est dans la catégorie « Enregistrement classique de l’année », tandis que le second, An Auditory Survey of the Last Days of the Holocene (2023, Leaf Music), a reçu cinq étoiles du magazine La Scena Musicale, qui a qualifié le projet de « chef d’œuvre » et de « rappel nécessaire du monde sain que nous aspirons toutes et tous à bâtir ». SHHH!! a sillonné les routes du Canada et s’est produit dans des festivals tels que New Works Calgary, le Festival de musique de chambre Tuckamore (Terre-Neuve), la Société de musique contemporaine du Québec (Montréal), Ottawa Chamberfest, GroundSwell (Winnipeg) et bien d’autres.
Natif de St. John's (T.-N.-L.), Sean Rice s’est abondamment produit en Amérique du Nord et dans le monde entier. On a pu l’entendre en récital sur les ondes du réseau national de Radio-Canada/CBC et de la station radiophonique SRF, en Suisse, ainsi que dans les diffusions en direct du Festival de Lucerne (Biennale philharmonique de New York, 2016; Orchestre des anciens du festival, 2019).
Reconnu comme interprète de musique contemporaine, il a été qualifié de « protagoniste exubérant d’une grande précision technique » par le New York Times lors d’une prestation du Quintette pour clarinette et cordes de Magnus Lindberg. Il s’est notamment produit au Festival de Lucerne (2019, 2016, 2008-2010), au Chamberfest d’Ottawa, au Musée d’art moderne de New York (série Summergarden, 2007-2009), au Festival estival de musique de Toronto et au Festival de musique de Banff. Ses prestations ont été saluées par la critique dans le New York Times, l’Ottawa Citizen, Musical Toronto et Artsfile. À l’occasion d’une récente interprétation de la pièce Ayre de Golijov au Chamberfest d’Ottawa, Musical Toronto a écrit : « Les interprètes étaient excellents, en particulier Sean Rice, clarinettiste de l’OCNA, qui a livré un solo mélodramatique rivalisant avec les meilleurs efforts klezmer de Giora Feidman ».
À un âge précoce, Sean a été invité à se produire en concert en matinée avec l’Orchestre du Centre national des Arts (Tournée au Canada atlantique de 2002). On a depuis pu l’entendre comme soliste avec l’Orchestre symphonique de Québec, le Nouvel Ensemble Moderne, l’ensemble Axiom, The New Juilliard Ensemble et Symphony Nova Scotia, entre autres. Lauréat de nombreux prix, il a remporté le Concours de concerto canadien de l’Orchestre symphonique de Québec (2006). Au lendemain de ses débuts montréalais avec les Jeunesses Musicales, en 2007, on pouvait lire dans La Presse : « […] le clarinettiste canadien Sean Rice y révéla une technique impeccable, une authentique musicalité, une sonorité tour à tour éclatante et chaleureuse, et un vrai talent de chambriste. » Sean a poursuivi sa saison 2007-2008 avec une première tournée nationale en compagnie du pianiste Jean-Philippe Sylvestre dans le cadre des tournées des Jeunesses Musicales Canada. Il a depuis tourné dans les plus grandes villes des États-Unis, d’Europe, de Malaisie, du Brésil et du Japon.
À titre de pédagogue, Sean a été professeur invité à l’Université Memorial (2017-2018) et a dirigé l’Ensemble de musique contemporaine de l’Université d’Ottawa (2012-2017). Il a également été invité à animer des classes de maître dans des établissements aussi prestigieux que le Collège royal de musique, le Conservatoire central de Beijing, l’Université de Colombie-Britannique et l’Université de l’Ouest de l’Angleterre. De plus, il a siégé au jury de nombreux concours, y compris le Concours national de festivals de musique de l’Association canadienne de festivals de musique. Il se joindra au corps professoral (clarinette) de l’Université d’Ottawa à l’automne 2021.
Sean a fait ses débuts de chef d’orchestre en 2012 à titre de directeur musical de l’Ensemble de musique contemporaine de l’Université d’Ottawa. À l’automne 2017, il a dirigé un ensemble formé d’instrumentistes de l’Orchestre du Centre national des Arts et lancé sa carrière de chef d’orchestre international au festival de la Société internationale de musique contemporaine de Vancouver. Il a en outre été à la tête de l’Orchestre symphonique d’Ottawa pour son concert inaugural de la saison 2021-2022, première prestation de l’ensemble depuis l’éclosion de la pandémie.
Par ailleurs, Sean est de plus en plus reconnu comme animateur d’événements et de balados de musique classique. Sous sa houlette, la série BaladOCNA du Centre national des Arts a non seulement connu beaucoup de succès, mais atteint une réputation internationale grâce à Classic FM, qui la cite au palmarès des dix meilleurs balados de musique classique dans le monde. Sean anime de plus les Sessions Wolfgang, une série de musique contemporaine qu’il a contribué à développer et organiser pour le CNA.
Diplômé de la Memorial University of Newfoundland (baccalauréat en musique), Sean a étudié auprès de Paul Bendzsa. Il a poursuivi sa formation à l’École Juilliard (maîtrise et doctorat) où il a eu pour maître Charles Neidich. Résidant actuellement à Ottawa, Sean se produit régulièrement à titre de récitaliste et de chambriste; il est deuxième clarinette/clarinette basse de l’Orchestre du Centre national des Arts.