La structure du groupe rock July Talk est simple : au chant, on retrouve Leah Fay Goldstein et Peter Dreimanis entourés de deux guitaristes explosifs Ian Docherty et Josh Warburton et d’un duo à la batterie, Danny Miles et Dani Nash. Depuis ses débuts, la prouesse de la formation torontoise adepte du bidouillage compulsif et de l’autoproduction rigoureuse repose sur la tension provoquée entre précision et chaos.

Dans une ambiance poisseuse, électrique et cinétique, une alchimie incroyable se crée entre ces corps. Sur scène, les membres de July Talk se donnent corps et âme. Ils alternent entre vacarme en apesanteur et communion sinueuse, fluides (comme les corps) et liquides (comme la phase obscure et visqueuse de la métamorphose). Un sentiment d’étrangeté plane, à la limite du grotesque, mais toujours fascinant.

Entre ombre et lumière, July Talk est en perpétuelle mutation. Plus concrètement, le groupe est l’incarnation même de la remise en question, tous unis dans une poursuite commune de l’infini comme mode de vie. Depuis une décennie, July Talk réinvente son identité musicale pour connaître l’exaltation brute et l’agonie. Avec Remember Never Before, son album le plus puissant et inventif à ce jour, July Talk revient – changé – là où tout a commencé.